acteur responsable

Une activité fondamentalement respectueuse de l’environnement

L’activité d’extraction du diamant est l’une des activités minières les moins impactantes pour l’environnement.  En effet, un gisement de diamants n’est autre qu’une pipe volcanique étroite et verticale pouvant atteindre mille mètres de profondeur mais sur une surface très étroite en comparaison avec toute autre activité d’extraction.  Par ailleurs, la séparation des diamants de la roche volcanique de laquelle ils sont prisonniers se fait de façon totalement mécanique, sans aucune utilisation de produits chimiques. Les entreprises minières travaillent avec des cahiers des charges draconiens, sous le contrôle permanent des gouvernements et des communautés locales.  C’est seulement dans ces conditions qu’il est possible aujourd’hui de développer l’activité d’extraction de diamants dans des régions sensibles comme le grand nord Canadien, dans le respect total de l’habitat naturel.   Après plusieurs dizaines d’années d’exploitation, chaque mine va faire l’objet d’un plan de réhabilitation de plusieurs années à un coût de plusieurs centaines de millions de dollars, visant à redonner au site sa topographie et sa biodiversité initiale.  

Quelques exemples du travail réalisé par des entreprise minières pour réduire leur empreinte environnementale :

En Australie, l’entreprise Rio Tinto tire 92% de l’énergie nécessaire à l’activité de sa mine Argyle, la plus grande mine de diamants au monde en volume, de source hydrologique.  Elle tire par ailleurs 10% de l’énergie nécessaire de sa mine Diavik au Canada de son parc d’éoliennes. 

En Afrique du Sud, Petra Diamonds a établi 67 000 hectares de zones écologiques autour de ses exploitations pour préserver la faune et la flore.  Au Botswana, Le Groupe De Beers entretient 170 785 hectares de réserve naturelle, soient 5 fois la taille de ses mines. Il pilote également un ambitieux programme de recherche visant à une exploitation à empreinte carbone neutre dans moins de 5 ans. 

Une contribution économique et sociale très importante

En tant que filière, le diamant joue un rôle essentiel dans le développement de nombreuses régions du monde et fait vivre directement et indirectement une population estimée à environ 10 millions de personnes, en Afrique sub-saharienne, en Inde, mais aussi au Canada et en Australie.  

Rien qu’en Inde, dans l’Etat du Gujarat où 85% des diamants sont taillés, on estime qu’environ 1 million d’hommes et de femmes travaillent dans la filière.  Cet Etat a largement basé son développement économique sur le diamant qui représente en valeur 7% de l’activité économique de l’Inde. Les diamantaires indiens, souvent issus eux-mêmes de milieux très modestes, ont par ailleurs largement investi dans les programmes de santé et d’éducation dans leurs communautés d’origine.        

L’exemple du Botswana est emblématique. L’un des pays les plus pauvres au monde avant la découverte de diamants dans les années 60, le Botswana est aujourd’hui le second producteur au monde et constitue un modèle en matière de gestion responsable de ressources minières. Le pays exploite ses ressources en partenariat avec le Groupe De Beers et le diamant lui a permis de mettre en place un système éducatif gratuit pour tous jusqu’à l’âge de 13 ans et de construire parmi les infrastructures les plus modernes d’Afrique. Le diamant représente aujourd’hui 30% de sa richesse, dont une grande partie est investie dans la reconversion future de son économie.   

Un partenariat à long terme avec les communautés
 

Aucune mine, et a fortiori aucune mine de diamants ne peut opérer sans un partenariat étroit avec les communautés locales, qui occupent et exploitent souvent les terres depuis des temps ancestraux.   

Ces partenariats prennent souvent la forme de contrats de participation qui permettent aux communautés locales d’être financièrement intéressées au succès de la mine. 

Enfin, la priorité est systématiquement donnée à la formation et à l’emploi des populations locales qui occupent souvent jusqu’à 90% des emplois, dans des conditions bien supérieures à celles offertes par les autres secteurs.  Au Botswana, 97% des emplois de la filière sont occupés par des citoyens locaux. Le développement de l’emploi de femmes est favorisé et aujourd’hui 24% des employés de De Beers sont des femmes.

 

                 partenariat 

Une filière extrêmement contrôlée

Longtemps qualifiée d’opaque, la filière du diamant a opéré une véritable révolution depuis quinze ans qui malheureusement reste largement inconnue du grand public.  Les acteurs de l’industrie sont très conscients des attentes légitimes des consommateurs en matière de transparence, d’intégrité et de responsabilité.  D’autant plus légitimes qu’il s’agit du diamant, symbole d’amour et de sincérité.

Le défi principal auquel la filière diamant a dû faire face est celui des « diamants de conflit ».  Dans les années 1990, des mouvements rebelles dans certains pays d’Afrique bénéficiaient du commerce de diamants.  De façon à contrôler le commerce de diamants venant de ces zones de conflit, 80 gouvernements ont mis en place sous l’égide des Nations Unies et en étroite collaboration avec des Organisation Non Gouvernementales (ONG) et les représentants de l’industrie du diamant, le Processus de Kimberley (PK).  Etabli en 2002, le Process de Kimberley permet, par un jeu de contrôle douanier strict, de vérifications statistiques et de visites sur le terrain, de s’assurer qu’aucun diamant issu de zones de conflits n’est commercialisé.  L’efficacité du système, combiné à la disparition de la plupart des conflits qui l’ont motivé, font qu’on estime aujourd’hui que 99,8% des diamants commercialisés le sont en provenance de régions de production légitimes.

Le succès du PK a été tel que de nombreux observateurs demandent que la définition de « conflit » soit élargie pour inclure les défis d’aujourd’hui, notamment les droits de l’homme et les conditions de travail, et que ses moyens de contrôle soient renforcés.  L’industrie du diamant est largement favorable à cette évolution et travaille avec les ONG, les gouvernements et les organisations internationales comme l’OCDE pour faire évoluer le Process de Kimberley.

En parallèle, la filière diamant s’est volontairement dotée depuis dix ans d’autres outils de contrôle et d’amélioration continue des pratiques, comme le Responsible Jewelery Council (RJC), un standard international dont les membres sont soumis à des audits stricts de leurs pratiques sociales et environnementales notamment (www.responsiblejewelry.com). 

Control World diamond council

Le Processus de Kimberley

Depuis quinze ans la filière mondiale du diamant est strictement contrôlée pour s’assurer notamment de l’application des engagements éthiques et sociaux établis par le Kimberley Process sous l’égide des Nations Unis et sous le contrôle permanent des ONG. Le Processus de Kimberley (www.kimberleyprocess.com) permet de garantir l’absence de diamants en provenance de régions de conflits dans toute la chaine de commercialisation.

Les origines du Processus de Kimberley datent de décembre 2000, lorsque l'Assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution historique en faveur de la création d'un cadre de certification internationale pour les diamants bruts. Cette résolution est l'aboutissement d'une réflexion lancée quelques mois auparavant par les pays producteurs de diamants d'Afrique australe eux-mêmes. Réunis à Kimberley en Afrique du Sud, ils avaient voulu débattre des solutions à mettre en œuvre pour lutter contre le commerce des «diamants de la guerre» ou « conflict diamonds ».

Le Système de Certification du Processus de Kimberley 

Le Système de Certification du Processus de Kimberley (SCPK), voit le jour en 2003 après des négociations entre l’Assemblée des Nations Unies, les gouvernements des pays producteurs, des représentants de l'industrie internationale du diamant et des organisations de la société civile. Il impose des règles de conduite strictes à chaque participant afin d’éradiquer le commerce frauduleux des diamants de conflits. Le contrôle des flux exige l’expédition des diamants dans des conteneurs sécurisés, accompagnés d’un certificat de conformité validé par le gouvernement et garantit ainsi leur traçabilité. Les diamants certifiés ne peuvent être échangés qu’entre pays signataires. Aucun chargement de diamants bruts non traçable n’est autorisé à pénétrer ou quitter le territoire d’un pays signataire. Le non respect de ces règles engendre l’expulsion immédiate du membre.

Le Processus de Kimberley rassemble 54 participants, soit 81 pays (l'Union européenne et ses États membres comptent comme un seul participant), le Conseil Mondial du Diamant (ou World Diamond Council) - représentant l’industrie internationale du diamant - et des organisations de la société civile. Sa présidence est assurée à tour de rôle par chaque pays participant. L’application du SCPK est contrôlée par des visites d’examen, des échanges de rapports annuels et de statistiques réguliers.

A ce cadre international, s’ajoutent le Système de garanties du Conseil International du diamant et ceux des institutions gouvernementales de réglementation tels que le Government Diamond Office au Royaume Uni. Aujourd’hui, environ 99,8 % de la production mondiale de diamants bruts proviennent de pays signataires du processus de Kimberley.